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Applications mobiles et Industrie

Depuis de nombreuses années, chez GUYZMO, nous développons des applications mobiles. C’est notre coeur de métier et notre parcours fait qu’une importante part des applications que nous développons sont destinées au monde de l’industrie.

Nous avons un « long » passé de développement d’applications destinées à l’industrie. Nos diverses expériences chez des clients comme SALOMON, MAVIC, TAYLOR MADE, SOMFY (pour ne citer qu’eux) ont fait de nous des personnes à l’aise avec les outils de production, les machines spéciales, les codes barre, les réseaux terrain, les automates, et toute la partie logicielle qui va avec, et ce pour des plateformes classiques et mobiles.

L’industrie a besoin d’applications pragmatiques. Elles doivent être simple à utiliser (le moins de formation possible), d’une grande robustesse (on ne peut se permettre un crash pendant une opération critique sur du matériel stratégique et onéreux), et ne nécessiter qu’un minimum de maintenance.

Coté esthétique, l’industrie se contente d’interfaces simples, efficaces et directes. Moins on effectue de manoeuvres pour réaliser une opération, moins on a de grigris animés sur l’écran, moins on distrait l’utilisateur, mieux c’est. Plus l’application se lance vite et plus l’utilisateur en tire une augmentation de sa productivité et sécurise ses activités, mieux c’est.

On est donc dans un monde d’applications assez différent de celui du grand public, où l’important est que les utilisateurs installent et surtout utilisent régulièrement les applications. Dans l’industrie ce n’est pas un but en soit, si l’application existe c’est qu’elle est nécessaire, indispensable, incontournable (pour ne pas dire obligatoire), elle sera utilisée, c’est certain. Pas besoin de séduire grâce au coté esthétique (même si une application pratique et jolie est toujours mieux acceptée qu’une application moche et/ou austère). En fait, il faut juste arriver à faire en sorte que l’application soit une aide directe à ses utilisateurs, qu’elle leur fasse gagner du temps, qu’elle leur apporte la sécurité dans les fonctions qu’elle propose, qu’elle s’intègre parfaitement dans leur activité.

Industrie = Communication

Les applications industrielles communiquent avec des serveurs et d’autres applications via Internet, et ce de la même manière que les applications grand public, c’est certain, c’est d’ailleurs indispensable de nos jours. Mais dans l’industrie, elles communiquent aussi avec tout un ensemble d’appareils, de systèmes, qui utilisent des moyens de communication qui n’ont absolument rien à voir avec ceux utilisés pour Internet.

Le moyen de communication le plus utilisé dans l’industrie, et ce depuis très longtemps, est la liaison série. Ce moyen de communication très pratique et très simple matériellement à mettre en oeuvre possède quelques points durs de mise en oeuvre.

RS 232 sur un PC
Port Série (RS 232) sur un PC

Contrairement aux protocoles réseaux tels que TCP/IP ou UDP, vous devez gérer les vitesses de communication (c’est assez lent comparativement), le format des données échangées, la taille de vos buffers d’émission et de réception, les signaux permettant de synchroniser correctement les échanges, etc… Toute une liste de joyeusetés qui peuvent très rapidement vous rendre la vie difficile si vous n’avez pas un peu de recul sur ce moyen de communication. Pour communiquer avec des automates programmables c’est une méthode de base, même si aujourd’hui les automates sont capables d’utiliser les protocoles réseaux dont nous avons parlé un peu plus haut.

Exemple de réseau CAN utilisé dans une voiture
http://si.lycee-desfontaines.eu/spip.php?article137

Un autre moyen de communication dans l’industrie est l’utilisation de ce qu’on appelle communément des « réseaux terrain » (par exemple MODBUS, PROFIBUS, CAN). Ce sont des moyens de communication très robustes qui fournissent un très haut niveau de service. On utilise ce type de moyens dans les voitures, dans les bâtiments, dans les usines. Coté utilisation on s’approche un peu des réseaux modernes type Internet mais avec des contraintes très fortes pour garantir une fiabilité absolue.

Le Bluetooth Low Energy (BLE)

Avec l’arrivée de l’Internet des Objets (IoT pour les intimes), de nouvelles formes de communication ont vu le jour. Certaines sont devenues incontournables, c’est le cas par exemple du Bluetooth Low Energy (BLE). Avec l’IoT il est bien plus pratique de s’affranchir des fils, et avec le BLE c’est le cas puisque c’est un moyen de communication utilisant les ondes radio.

Logo du Bluetooth Low Energy, appelé aussi Bluetooth Smart.
Le Bluetooth Low Energy s’appelle aussi Bluetooth Smart

Depuis que le BLE est supporté dans les téléphones, les tablettes et les PC (même le Raspberry PI 3 le supporte nativement), il est devenu un moyen quasi incontournable pour communiquer avec une multitude d’appareils divers et variés. De la montre connectée, en passant par la ceinture cardiaque ou encore le spectromètre industriel, le BLE permet une communication simple, fiable, pratique et suffisamment rapide pour devenir un standard dans son domaine. De plus il est très peu gourmand en énergie, et pour l’IoT c’est une caractéristique centrale.

Progressivement le BLE s’est imposé dans le grand public (montre connectée, pèse personne, ceinture cardiaque, potager d’intérieur connecté, etc.), parallèlement il a été adopté aussi dans l’Industrie (appareils de mesure, systèmes d’accès, systèmes de vérification d’authenticité, objets connectés, horloges astronomiques, etc).

En ce moment, cette technologie est largement utilisée dans la lutte contre la Covid-19. En effet c’est grâce au BLE que l’application TousAntiCovid est en mesure de détecter les interactions entre les smartphones (et par extension entre les personnes). En BLE les appareils peuvent émettre des informations (on appelle ça l’advertising) qui permettent de savoir entre autre à quelle distance les appareils se trouvent les uns des autres (distance calculée avec plus ou moins de précision grâce à la puissance d’émission radio, appelé RSSI).

L’application TousAntiCovid utilise le BLE pour détecter les interactions entre les personnes pour lutter contre l’épidémie de la Covid-19.

Depuis maintenant plusieurs années, une grande partie des applications que nous développons pour l’industrie met en oeuvre le BLE comme moyen de communication entre une application et un appareil (quel qu’il soit). Comme nous avons commencé très tôt à l’utiliser, nous sommes à l’aise avec sa mise en oeuvre, sur différentes plateformes (iOS, Android, Windows, Linux). Nous avons même développé un simulateur qui nous permet de commencer à dialoguer avec un nouvel appareil alors qu’il n’existe pas encore (nos clients gagnent du temps, donc de l’argent).

Notre simulateur de périphérique BLE.
Notre simulateur de périphérique BLE
Windows 10 IoT / Raspberry PI 3

Comme le champ des possibles est très grand avec le BLE, nous avons eu la chance de développer de nombreuses applications (mobiles et classiques) sur des sujets très variés.

Nous avons, par exemple, développé une application qui permet de programmer les horloges astronomiques de la société COMETA. Ces horloges gèrent l’éclairage public des villes. Nous avons aussi développé une application qui permet d’effectuer des campagnes de vérifications d’authenticité dans la lutte contre la contrefaçon pour la société OLNICA. Pour le grand public (une fois n’est pas coutume) nous avons développé l’application compagnon d’un potager connecté urbain pour la société VERITABLE. Nous sommes aussi en train de travailler sur une application mobile qui communique avec un spectromètre BLE (une première) et nous travaillons aussi actuellement sur une application BLE pour la société MAVIC.

Comme vous pouvez le constater, le BLE est un moyen de communication souple, rapide, efficace et complètement adapté à un usage industriel. Attention tout de même c’est de la radio, parfois l’environnement provoque des perturbations à prendre en compte.

Conclusion

Le développement d’applications mobiles pour l’industrie est assez différent du développement pour le grand public. Les contraintes sont plus fortes car les conséquences d’un dysfonctionnement sont potentiellement bien plus graves. L’application se doit d’aller doit au but, sans détour. Elle doit être esthétiquement réussie mais ne doit pas pour autant distraire ses utilisateurs, et très souvent, elle doit communiquer en utilisant des moyens physiques et des protocoles qui ne sont pas nativement fournis « prêt à l’emploi » par les concepteurs des plateformes (Android, iOS, Windows, Linux).